mardi 26 juin 2012

STAR WARS





INTRODUCTION



Star wars est une épopée cinématographique de science-fiction créée par George Lucas, considérée comme un élément phare du space opera. Prévue à la base pour être une suite de trois trilogies (un triptyque), Lucas fut contraint, par manque de moyens techniques, de commencer par la seconde trilogie (l'Épisode IV - Un nouvel espoir) en 1977. La série connut un succès phénoménal partout dans le monde et engendra une très importante communauté de fans. Sans prétendre expliquer le succès du premier film, on peut toutefois noter que, malgré le manque de moyens (le budget était relativement modeste, les acteurs presque inconnus) :
* il fait appel à des références connues et appréciées des jeunes de l'époque : films de cape et d'épée, westerns, péplums, contes de fées et même le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien ; cette œuvre n'apparaît pas comme de la science-fiction au sens strict mais plutôt comme du space fantasy ;
* les effets spéciaux, supervisés par Ken Ralston, étaient réellement novateurs, avec notamment la participation de John Dykstra (qui a également participé au premier film de Star Trek), qui avait développé une nouvelle manière d'animer les maquettes des vaisseaux en coordonnant leurs mouvements par ordinateur (Dykstraflex) ;
* le film a développé un univers cohérent, avec, comme préoccupation constante, autant la création d'une ambiance que l'action proprement dite ;
* la musique, composée par John Williams, introduit des thèmes récurrents et des leitmotivs (procédé classique mais renforçant la cohérence) ;
* de nombreux produits dérivés (maquettes de vaisseaux, figurines…) ont été commercialisés, notamment pour financer les suites du film (Lucas avait réussi à obtenir que les droits des produits dérivés lui reviennent après une année d'exploitation par la Fox) ;
* la distribution du film s'était déroulée en même temps que celle de Carrie au bal du diable de Brian de Palma en 1975. George Lucas fut même obligé d'hypothéquer sa propre demeure pour financer le film. L'acteur Alec Guinness accepta de jouer le rôle de Obi-wan Kenobi pour presque rien, décidant, de cette façon, d'être rémunéré sur les futures recettes du film à sa sortie en salle (il s’agissait aussi d’un calcul : il avait anticipé la réussite commerciale du film);
* enfin, Lucas ayant étudié l'histoire des religions et des civilisations, notamment à travers les ouvrages du mythologue Joseph Campbell, a bâti sa première trilogie à la manière d'une tragédie antique (avec un héros victime de ses passions), et la seconde sur le principe d'initiation, récurrent dans toute mythologie, et qui leur confèrent un propos et une profondeur allant au-delà du simple "blockbuster";
Grâce au succès de ce film, George Lucas fonda sa propre entreprise de production cinématographique, Lucasfilm, sa propre entreprise d'effets spéciaux, Industrial Light & Magic (ILM), et fit même construire un studio d'enregistrement pour les bandes son en 1987, le Skywalker Sound, (auquel on doit la fameuse certification THX) dans son ranch (le Skywalker Ranch). Il garde une maîtrise totale sur l'utilisation des personnages de ses films et sur les produits dérivés (à titre d'anecdote, la traduction française du jeu de rôle Star Wars fut… retraduite en anglais pour vérifier que l'esprit n'avait pas été trahi, une procédé déjà utilisé, mais à l'inverse, pour les traductions d’Astérix). La volonté de cohésion entre les films a été jusqu'à remanier les trois premiers films tournés, en ajoutant des incrustations numériques, voire en changeant d'acteur pour un personnage (l'apparition du père de Luke Skywalker à la fin du Retour du Jedi). En France, le nom du premier de ces films a également été changé afin de respecter la nouvelle nomenclature imposée par les épisodes tournés plus récemment : la Guerre des étoiles est devenu Star Wars : épisode IV - Un nouvel espoir.


L'UNIVERS DE STAR WARS



L'univers de Star Wars est un savant mélange de Rome antique, de mythologie et de haute-technologie. L'action se situe dans une galaxie lointaine et est le théâtre d'un affrontement incessant entre le bien et le mal. Le bien est défendu par l’Ordre Jedi, une caste de sages-guerriers aux nombreux pouvoirs psychiques (télékinésie, prescience…) qu'ils tirent de ce qu'ils nomment la Force. Mais celle-ci participe d'une dualité présentant un côté clair (ou lumineux), utilisé par les Jedi, et un côté obscur. Les tenants du côté obscur sont les Jedi noirs, dont notamment les seigneurs des Sith, appelés ainsi car, il y a très longtemps, ils avaient à leur service le peuple Sith ; les Sith sont des Jedi Noirs ayant reçu un enseignement spécial. La colère, la haine, la peur peuvent mener les Jedi vers le côté obscur de la Force s'ils ne sont pas capables de dominer ces pulsions.


PEUPLES ET ESPECES



La galaxie qui constitue l'univers de Star Wars est constituée de nombreux peuples. La race humaine est globalement la plus répandue, (la majorité des habitants de Tatooine sont humains, tout comme les Naboos ou encore les clones qui constituent l'armée de l'Empire). Parmi les personnages jouant un rôle important dans les films, on note :
* un Gungan, sorte d' "hippo-escargocéphale" au corps humanoïde, natif de Naboo ;
* un Wookiee, humanoïde poilu de stature humaine, natif de Kashyyyk ;
* des Ewoks, sortes d'oursons, natifs de la Lune sanctuaire d'Endor.
Aussi, il existe de nombreuses races humanoïdes qui peuvent ne différer de la race purement humaine que par la couleur de la peau, celle des yeux, ou d'autres caractères morphologiques qui n'en font pas des êtres fondamentalement différents des humains. Enfin, dans une large mesure, les droïdes, des robots intelligents, peuvent être considérés dans l'univers comme des peuples à part entière. Il y en a une infinie variété. Il y a aussi d'autres espèces moins connues comme les Selkaths sur Manaan, les Hutts qui constituent l'empire du crime (ils sont surtout sur Nal Hutta qui signifie joyaux de gloire en Hutt), les Twi'Leks sur Ryloth... Certains êtres ou droïdes sont présents en exemplaire unique, sans que l'on sache quoi que ce soit sur leur peuple (du moins si l'on se restreint aux films) ; c'est le cas, par exemple, du biodroïde Grievous, démoniaque général affilié à la Confédération des Systèmes Indépendants. C'est également le cas de Yoda, le plus grand et le plus sage des maîtres Jedi. L'origine de son espèce reste inconnue, et l'on aperçoit seulement une fois un être de cette même espèce, Yaddle, également maître Jedi. On peut en déduire que c'est une espèce particulièrement réceptive à la Force.


PREMIERE TRILOGIE



1999 : Épisode I - La Menace fantôme (The Phantom Menace), réalisé par George Lucas : deux chevaliers Jedi, Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi, doivent protéger la reine Padmé Amidala dont la planète Naboo a été envahie ; durant leur fuite, ils croisent Anakin Skywalker, un jeune esclave, sur la planète Tatooine…
2002 : Épisode II - L'Attaque des clones (Attack of the Clones), réalisé par George Lucas : Dix ans plus tard, la République menace de s'effondrer sous l'action de séparatistes menés par le Comte Dooku. Alors que le Sénat s'enlise dans un débat sur la création d'une armée de la république, la sénatrice Amidala, principale opposante à ce projet, est la cible d'un attentat. Obi-Wan Kenobi, et son padawan Anakin Skywalker, sont alors chargés de sa protection…
2005 : Épisode III - La Revanche des Sith (Revenge of the Sith), réalisé par George Lucas : La guerre fait rage dans toute la Galaxie, entre les armées des clones de la république, menées par les Jedi, et celles des séparatistes. Le Chancelier suprême Palpatine porte de mieux en mieux son titre et installe lentement mais sûrement une dictature depuis les trois ans que dure la guerre des Clones, se faisant voter chaque jour de nouveaux pouvoirs exécutifs et s'attirant la franche hostilité de l'Ordre Jedi, véritable organe exécutif de la République. Il charge Anakin Skywalker d'être son représentant auprès du conseil Jedi, et le fait pencher vers le côté obscur en jouant sur son ambition, sa frustration de ne pas être nommé maître Jedi malgré ses pouvoirs, et sa peur de perdre Padmé Amidala, enceinte de lui… Ce dernier épisode aboutit à l'apocalypse : l'Ordre Jedi, vingt-cinq fois millénaire, est anéanti, et Palpatine proclame l'Empire sous les applaudissements d'un Sénat en délire. Le jeune Anakin devient Dark Vador, le puissant bras droit de l'Empereur. C'est le début d'un règne de vingt-trois ans de terreur…


DEUXIEME TRILOGIE
1977 : Épisode IV - Un nouvel espoir (Star Wars: a New Hope), réalisé par George Lucas : Luke Skywalker, jeune fermier sur Tatooine, rêve de devenir pilote ; son destin bascule lorsque son oncle Owen achète deux droïdes (R2D2/D2R2 et C3PO/Z6PO), qui se sont échappés d'un vaisseau diplomatique d'Aldérande capturé par l'Empire ; Luke, aidé par l'ermite Ben Kenobi et le mercenaire Han Solo, vont tenter de délivrer une Sénatrice, la princesse Leia, qui possède des informations capitales pour l'Alliance rebelle…
1980 : Épisode V - L'Empire contre-attaque (The Empire Strikes Back), réalisé par Irvin Kershner : l'une des bases principales de l'Alliance rebelle, située sur Hoth, est repérée par l'Empire. Les rebelles s'enfuient ; Luke Skywalker décide de suivre une formation de chevalier jedi auprès de maître Yoda sur Dagobah, tandis que Leia et Han Solo se réfugient chez celui qu'ils croient être un ami, Lando Calrissian, administrateur des mines de gaz de Bespin…
* 1983 : Épisode VI - Le Retour du Jedi (Return of the Jedi), réalisé par Richard Marquand : une nouvelle fois, l'Empire a localisé la base principale des rebelles et s'apprête à la détruire ; pour éviter une défaite définitive, les rebelles doivent détruire l'Étoile de la Mort, arme suprême de l'Empire, et pour cela il faut neutraliser son champ protecteur, dont l'émetteur se trouve sur la lune forestière d'Endor…


TROISIEME TRILOGIE
Initialement, George Lucas avait prévu trois trilogies (neuf films) mais finalement, il a pu raconter toute l'histoire en six films. Extrait du site officiel : « À une période, il fut question que George ait besoin de 9 films pour raconter l'histoire de la famille Skywalker. Mais ayant travaillé davantage le déroulement de l'histoire, il s'est rendu compte depuis bien longtemps que l'histoire qu'il souhaitait partager pouvait tenir en 6 films de 2 heures. Le mythe de la saga aux neuf épisodes, en revanche, refuse de mourir… et il semble clair qu'il ne mourra jamais. Mais George affirme que l'histoire sera complète avec 6 films, constituant une seule saga. Il avoue même n'avoir rien d'autre à raconter au-delà de la destruction de la seconde Étoile de la Mort. » Néanmoins, certaines rumeurs sans fondement ont fait état d'une troisième trilogie centrée sur les enfants de Han Solo et de Leïa Skywalker : les jumeaux Jaina et Jacen, et surtout Anakin Solo, digne petit fils d'Anakin Skywalker. Mais il n'a jamais été question que la dernière trilogie soit celle écrite par Timothy Zahn, La Croisade noire du Jedi fou.

ELEMENTS CARACTERISTIQUES D'UN EPISODE DE STAR WARS
On retrouve dans les six films de la saga des éléments communs :
* Le logo de la 20th Century Fox en version courte suivi du logo de Lucasfilm Limited. Ces deux logos ont été remplacés par des versions plus récentes à dater de la sortie des Éditions Spéciales des épisodes IV, V et VI. Mise à part les logos des deux sociétés de production, il n’y a absolument aucun crédit d’aucune sorte pendant le générique des six films. La Fanfare de la 20th Century Fox est jouée pendant que les deux logos sont à l'écran. C'est à la sortie de l'Épisode IV que cette fanfare, tombée à l'époque en désuétude, a été à nouveau réutilisée régulièrement par la Fox ; cette piste est, en effet, totalement dans le style de la bande sonore écrite par John Williams et en fait une sorte d’introduction naturelle.
* La phrase écrite en bleu sur fond noir « Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… » : Cette phrase, à l'intention du spectateur, permet de souligner le caractère intemporel des films (Il y a bien longtemps) ainsi que de lui faire accepter le fait que l'univers de Star Wars est différent du nôtre et ainsi de l'y faire rentrer plus facilement (dans une galaxie lointaine, très lointaine…). Cette phrase rappelle également la phrase d'introduction classique de certains contes de fées (Il était une fois…).
* Un logo « STAR WARS » jaune qui dé-zoome à l'écran sur un fond noir étoilé. Ce logo a commencé à être utilisé dans la version française des films à compter de la sortie de l'Épisode I et a été finalement intégré aux versions DVD des épisode IV, V et VI en remplacement du logo « LA GUERRE DES ÉTOILES » d'origine. L'apparition du logo STAR WARS coïncide avec le début de la fanfare commune aux 6 épisodes.
* Le texte jaune défilant : Cette manière de présenter la situation dans la galaxie au spectateur est en fait un hommage à la série Flash Gordon qui débutait par un texte défilant identique et qui résumait l'épisode précédent.
* Tous les films de la saga débutent de la même manière. Tout d'abord il y a un plan extérieur d'un vaisseau spatial, presque toujours suivi d'une vue intérieure de ce même vaisseau. Dans l'Épisode I, il s'agit du Radiant VII, la navette républicaine qui amène les deux Jedi sur Naboo. Dans l'Épisode II, il s'agit du vaisseau privé de la sénatrice Padmé Amidala lors de son arrivée à Coruscant tandis que dans l'Épisode III, il s'agit du chasseur Eta-2 d'Anakin Skywalker s’engageant dans la bataille spatiale au-dessus de cette même planète. Dans la seconde trilogie, on voit la corvette Corrélienne Tantive IV pourchassée par le Dévastateur dans l'Épisode IV. Dans l'Épisode V, il s'agit du destroyer impérial Vengeance larguant des sondes et pour finir dans l'épisode VI, il s'agit de la navette de classe Lambda du seigneur Dark Vador qui se dirige vers la seconde Étoile de la Mort.
* Les volets de transition entre les scènes : Ceux-ci sont également un hommage « aux sérials du samedi matin » dont Lucas était fan dans sa jeunesse (on retrouve notamment ces fameuses transitions dans Willow, film écrit et produit par Lucas).
* Les phrases « Que la Force soit avec toi » (May the Force be with you) et « J'ai un mauvais pressentiment » (I have a bad feeling about this) : La première est devenue célèbre à travers le monde entier, la seconde se remarque moins dans la version française à cause du manque de cohésion des traductions entre les différents films (traduite soit par « J'ai un mauvais pressentiment » ou par « cela ne me dit rien qui vaille »).
* Les dernières scènes sont uniquement musicales : Il s'agit là encore d'un hommage aux sérials du samedi matin.
* Les crédits de fin sont toujours écrits en bleu sur un fond noir étoilé. La bande sonore est toujours constituée d'un medley des thèmes majeurs de l'épisode ou de la série.

ETUDES
Lucas a bâti ses deux trilogies sur des principes récurrents dans notre civilisation. La première trilogie peut être assimilé par son propos à une tragédie antique. Le héros Anakin Skywalker, est un héros tragique, victime de ses passions. Débordé par son amour filial, par sa révolte contre un système en faillite, mais surtout par son amour pour la belle Padmé Amidala et son arrogance, autant de passions qu'il ne sait pas maîtriser, Anakin se laisse progressivement entraîner vers le côté obscur, et finit par détruire tout ce pour quoi il a toujours œuvré, et tous ceux qu'il a aimé. La seconde trilogie, au contraire, est bâtie d'une façon très académique sur le principe d'initiation. Le héros, incomplet, doit aller chercher au fond de ses forces obscures, les maîtriser pour pouvoir vaincre réellement. Ainsi, après la victoire partielle de l'épisode IV, Luke part sur la planète Dagobah, un endroit perdu, où autant de symboles, tels que l'épisode crucial de la grotte, où il s'affronte véritablement lui même (« cet endroit est l'antre du mal » lui dit Yoda, son maître), mais aussi la ressemblance avec le décor du ventre du monstre dans lequel se retrouvent ses amis au même moment nous indique qu'il effectue une introspection. L'épisode VI, Le Retour du Jedi, est étrangement calqué sur l'épisode IV, avec une autre « Étoile de la mort ». Mais Luke a, cette fois, accompli son introspection, vaincu ses démons, ce qui lui permet de vaincre l'empereur, non par la force, mais par le renoncement. Deux scènes, chacune à la fin de chaque trilogie, illustrent l'endroit et l'envers du propos. Dans la première, Anakin arrive au moment où Windu s'apprête à achever Palpatine. Cédant à sa colère, il tranche la main de son supérieur et bascule définitivement du côté obscur. Dans la seconde, Luke Skywalker, qui a renoncé à tuer son père est aux prises avec l'empereur. Alors que celui-ci s'apprête à le pulvériser, Dark Vador intervient et assassine son maître, marquant le triomphe définitif du côté clair. L'une est donc le pendant de l'autre, et elles illustrent la différence entre le destin des deux personnages. On peut voir en Luke et Anakin les deux types de héros, confrontés à la même tâche. Anakin est un héros tragique, et est victime de ses passions. Luke au contraire réussit à les vaincre et devient un jedi accompli. Ainsi, loin d'être grossièrement manichéenne, l'œuvre, centrée sur les héros, nous (ré)enseigne le principe de la dualité de l'être humain, posé par les philosophes grecs, mais présent dans tous les cercles de cultures. Chaque homme a un côté clair et un côté obscur, et celui-ci, assimilé aux passions, à l'irrationnel et à nos « forces intérieures » doit être maîtrisé et harmonisé avec le côté clair.

INSPIRATIONS
George Lucas s'est inspiré de nombreuses œuvres ou événements réels pour construire son univers. Cependant comme tout y est conceptualisé, il est abusif de voir dans tel ou tel élément la critique d'un élément particulier de notre monde. Ainsi l'Empire Galactique ne représente rien de plus que le concept du régime totalitaire, idem pour la république sur le déclin. Plus généralement, la création de ce qui compose l'univers de la Guerre des étoiles s'inspire de cultures de notre monde, afin de créer un sentiment de familiarité. Par exemple l'architecture de la ville de Theed sur Naboo rappelle celle de Venise, celle de Geonosis rappelle des termitières, celle de Coruscant rappelle les gratte-ciel de New York, etc. Il en va de même pour les costumes, décors, véhicules et autres accessoires.

Contes de fées et mythologies:
George Lucas s'est beaucoup inspiré des contes de fées, de la mythologie grecque et romaine; on en retrouve des éléments typiques :
* « Il y a très longtemps dans un pays lointain… »
* la lutte manichéenne du Bien contre le Mal.
* le besoin pour le héros de se couper de son enfance.
* la quête initiatique pour devenir chevalier.
* la recherche de l'arme du père. (Thésée)
* les compagnons du voyageur. (Argonautes)
* la princesse retenue captive par un gardien. (Dark Vador)
* le héros destiné à tuer son père. (Siegfried, Œdipe)

Le Japon médiéval:George Lucas reconnaît s'être inspiré de la Forteresse cachée d'Akira Kurosawa ; il connaissait d'ailleurs Kurosawa puisqu'il a co-produit (avec Francis Ford Coppola) un de ses films, Kagemusha (l'Ombre du guerrier). Certains costumes sont inspirés de cette époque, comme les robes des Jedi qui font penser aux kimonos et l'on peut entrevoir l'armure des samouraïs à travers l'aspect de l'armure portée par Dark Vador ou les coques de protection des Stormtroopers impériaux. Ceci est particulièrement évident en observant les croquis de pré-production du premier film (l'épisode IV) montrant les évolutions de la phase de conception de ces armures. La philosophie des Jedi est, elle, très proche de celle des budo modernes, et notamment de l'aïkido, et la technique de frapper en dégainant le sabre s'inspire du iaijutsu. La Force, énergie baignant l'univers et liant les êtres entre eux, se rapproche étrangement de la notion de ki (énergie vitale) et des expériences mystiques du shintoïsme, du bouddhisme ésotérique shingon et des shugenja (ascètes mystiques japonais).

L'empire romain:
Dans sa nouvelle trilogie, George Lucas a illustré le passage de la démocratie au totalitarisme. Celui d'une République à un Empire. Celui où l'autorité passe d'un Sénat à un Empereur. La mise en scène d'un personnage tel que Palpatine rappelle le jeu politique de Jules César, qui passe de Consul à Dictateur à Vie en prenant le contrôle du Sénat, traçant en cela le chemin pour son neveu et fils adoptif Octave qui est proclamé Auguste à la tête de l'Empire en 27 av. J.C.. L'appareil militaire apparaît être la clef du pouvoir. L'armée de Clones n'est créée que pour imposer l'empire du Sénat Galactique. Elle évoque toute armée impérialiste comme l'étaient les Légions Romaines (ou encore les armées napoléonienne ou nazie). L'architecture Naboo, ses coupoles, arcs et canaux, sont inspirée de celles de l'empire Byzantin et de Venise.

Le IIIème Reich:
Né juste après la 2nde guerre mondiale, Lucas s'est inspiré du nazisme pour créer son empire :
Les stormtroopers ne sont que la représentation des SS, des troupes d'élite "parfaites", en première ligne, soumis à une discipline de fer. L'uniforme des officiers impériaux (épisodes 4, 5 et 6) est largement inspiré des uniformes portés par les officiers allemands des années 1920-1940.
  • la philosophie de l'empire d'uniformité totale et d'esclavagisme des races non-humaines est à mettre en parallèle avec le culte de la race Arryenne et l'Holocauste.
  • le culte voué à l'Empereur rappelle le culte voué au Furher.
  • de même, la création d'un empire dictatorial contrôlant tout, imite le désir expansionniste du régime nazi.
Les Etats Unis modernes:

Pour sa nouvelle trilogie, Lucas s'est inspiré des États-Unis modernes envers lesquels il est très critique :
  • L'alliance inter-corporation et la Fédération du Commerce en particulier sont une extrapolation des lobbies qui contrôlent la politique américaine et mondiale. En cela, la demande d'aide de la reine Amidala dans La menace fantôme est représentative des embrouilles bureaucratiques fomentées par les lobbies.
  • La faiblesse du sénat et sa démocratisation sont aussi une extrapolation du sénat américain et de l'assemblée de l'ONU (en faisant attention on peut d'ailleurs remarquer qu'il existe une délégation de E.T. au Sénat impérial).
  • Une armée puissante qui peut intervenir partout dans la galaxie comme sur le monde.
Le Seigneur des anneaux de JRR Tolkien:

George Lucas a fait partie de la génération dont Le Seigneur des anneaux était le livre culte. Il a clairement repris un grand nombre d'éléments du livre de JRR Tolkien dans sa trilogie :
  • L'Anneau unique et le côté obscur de la Force sont tous deux sources de puissance mais aussi des pièges faustiens ;
  • La « sous-création » d'un monde original ayant ses propres races, ses propres lieux, sa propre histoire et ses propres langues ;
  • Le personnage d'Obi-Wan (dans l'ancienne trilogie) inspiré de celui de Gandalf, tous deux de vieux sages aux grands pouvoirs (mais ne s'en servant pas, ce sont davantage des mentors), vêtus d'un grand manteau gris et d'une barbe. On peut remarquer la similitude des deux personnages quand Obi-wan se laisse tuer par Dark Vador et revient en fantôme, et Gandalf qui se laisse tomber dans les abysses après son combat contre un Balrog et son retour en sorcier blanc.
Flash Gordon:

Les space opéra en général et l'œuvre en bande dessinée d’Alex Raymond en particulier ont inspiré George Lucas. Les Flash Gordon (ou Guy l'Éclair en VF), serials des années 30, interprétés par Buster Crabbe, ex-champion olympique de natation devenu acteur, avaient créé une base de fans qui retrouvaient les aventures galactiques de leur héros avec un personnage en chair et en os. On peut déceler un parallèle entre l'empereur Ming et l'empereur de La Guerre des étoiles, entre les diverses régions de la planète Mongo et les planètes où se déroulent les affrontements de la Guerre des étoiles : Arboria à la végétation luxuriante dont les habitants ont construit leurs habitations dans les arbres (Ewoks) et Frigia, désert de glace qui aurait pu servir de décor à l’Empire contre-attaque. Les costumes et la coiffure de tresses enroulées sur les côtés de la tête de la princesse de la région glaciaire de Frigia (Leia) ont très largement influencé ceux de la Guerre des étoiles.
Il faudrait également citer ici les personnages de bandes dessinées américaines des titres de science-fiction EC Comics dessinées par Al Williamson et Frank Frazetta ainsi que celles de Wally Wood, inséparables du space opera américain.

ADAPTATIONS
L'univers de la Guerre des étoiles, inspiré par plusieurs bandes dessinées, a lui-même été très tôt adapté en "comics" par la maison d'éditions américaine Marvel Comics, dès juillet 1977 par Roy Thomas et Howard Chaykin. Le titre a perduré jusqu'en 1986, pour être ensuite décliné en plusieurs sous-séries.
En France, les éditions Lug ont diffusé ces histoires dans la revue Titans à partir du numéro 18 de janvier 1979, et en albums dont les couvertures peintes réalisées par Jean Frisano ont marqué l'esprit de toute une génération de lecteurs. Aujourd'hui les divers titres Star Wars sont édités par une autre maison d'édition américaine, Dark Horse, spécialiste de l'adaptation des films en bande dessinée, ainsi que par l'éditeur Delcourt pour le marché français.

ACTIVITES DE FANS
Cosplay
Des costumes sont vendus, d'autres sont fabriqués à partir de rien. Le principe étant de rendre un costume immédiatement identifiable par un fan. Les groupes de cosplayers connus en France sont :
Conventions
  • En mai 2005 a eu lieu la première convention française : Star Wars Reunion au cinéma Le Grand Rex à Paris organisée par le Lucasfilm Magazine, le magazine du Fan Club Officiel Star Wars en France.
  • Chaque année depuis 1999 a lieu à Cusset une grande réunion de fans qui s'intitule "Générations Star Wars et science-fiction".
Insolite
Certains anglophones se réclament de la même religion que les chevaliers Jedi dans le film.

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